Oups, désolé !

Je flânais devant dans les couloirs. Je n'avait rien à faire, mais heureusement, les cours commençaient bientôt. Plus très longtemps avant d'être de nouveau occupé... Je m'affalai sur la porte de mon casier fermé, et me pris la tête entre les mains. J'étais épuisé. Je n'avais pas le goût d'aller me promener, et je n'avais pas faim pour aller à la cafétéria. Je décidai donc de lire un peu dans le roman ( affreusement ennuyant ) que j'avais été obligé de lire pour un cour. Ça parlait de la science à travers les époques...

Quelques minutes plus tard, mes yeux commençèrent à se fermer tout seuls. Je n'étais pas non plus en état de lire. Je regardai l'heure sur ma montre et réalisai que si j'allais être en retard si je ne me grouillais pas. Le temps passe vite, parfois, même quand on s'ennuie... J'ouvris mon casier en vitesse, agrippai mes cahiers et commençai à courrir dans les couloirs. Regardant en arrière de moi pour voir si personne ( en l'occurence, un prof ) ne me suivai, je fonçai dans quelque chose de plutôt dur. Je venais d'heurter quelqu'un. Un fille. Elle était tombée et ses cahiers aussi...

- Pardon...Lançais-je.

Je l'aidai à se relever et à ramasser ses cahiers.

J'arrivais dans le long couloir qui arpentais l'école au grand complet, mouillée et rageuse. Pour commencer ma fabuleuse journée, ce matin, en me levant, j'étais tombé de mon lit, et m'avait ouvert le genou sur la commode, bien que la blessure c'était refermée en quelques secondes, sur le coup, j'ai eu un mal de chien. Ensuite, je décidais de pousser ma commode pour de plus avoir ce genre d'accident, sauf qu'en la déplaçant, une longue fissure apparait dans le plancher. Mais ce n'est pas fini ! Je décide d'aller prendre ma douche, sauf que malheur, vient une panne d'électricitée ! Donc, une douche froide pour Callie. Étant donné que la panne durait toujours quand je suis sortie, pas de sechoir à cheveux. Par la suite, je me décide à aller manger. J'ouvre le frigo et n'en trouve rien sauf... Une pomme tout au fond. Je prend donc la pomme, me promettant d'aller faire l'épicerie. Je cours à toutes jambes dans ma chambre et y déniche une paire de jeans bien serrés, un T-Shirt et des escarpins noires. Non, rien ne m'arrive cette fois... MAIS ATTENDEZ ! J'attrape mon manteau et mon sac et je sors en trombe de l'appartement. Je descend les marches quatres à quatres. Sauf que... CLACCC ! Le talon de ma chaussure casse ! Je maudis cette journée et retourne dans l'appartement où je trouve une nouvelle paire d'escarpin. Sauf qu'en sortant de ma chambre, une petite goute d'eau tombe sur mon front. Supeeer, une fuite ! Après avoir installé plusieurs seau, je sors... Oui, encore. J'attends le bus sagement. Ahh ! Il arrive. Sauf qu'il passe devant moi comme si je n'étais qu'ombre et m'éclabousse. Pas le temps d'attendre un autre bus, j'y vais à pied. Je marche... Et un coup de tonerre retentit. Oh non ! Je me met à courir, mais trop tard, la pluie s'abbat lourdement sur moi. Maintenant, ce n'est pas seulement mes cheveux qui sont mouillés, mais moi tout au complet. J'arrive donc enfin à l'école, soupirant, maudissant et fronçant les sourcils. Je fonçais vers mon casier, les élèves me fixant d'un regard intrigué. Je pris mes livres et cahiers, dont ceux qui contenaient mes dessins et refermait mon casier­. Tête baissée, je continuais ma route c'est alors que BAAAM ! J'entrais en collision avec quelqu'un. Je tombais lourdement sur le sol. Je relevais la tête pour voir qui m'avait sauvagement " agressé " et grâce à mon incroyable déduction, j'ai sut que c'était un garçon... Mignon. Mais cette remarque était déplacée. Il s'excusa, entreprit de me relever et de ramasser mes livres. J'en déduit que ce n'était qu'un accident.

- C'est rien. Ça m'arrive tout le temps. Marmonnais-je.

Je me penchais pour l'aider à ramasser mes livres.

Elle avait l'air d'avoir passé un sale début de journée. Ça m'arrivait à l'occasion. Vous savez, ces genres de journées ou vous pensez que vous auriez mieux fait de rester au lit ?

- Malchance...

Je regardai la fille ramasser ses livres. Elle était plutôt mignonne. << Arrête, Nate ! >>. J'allais en plus être en retard à mon cour.

-Ça m'arrive aussi.

La semaine passée, je m'étais levé, et en m'habillant, j'avais brûlé mes vêtements... sur mon corps ! Après avoir éteint le mini-incendie, j'étais déscendu me faire à déjeuner, et le grille-pain était devenu fou ! Ensuite, après avoir déjeuné, j'étais sortis dehors et m'avais fait tout tremper par la pluie. En arrivant à l'école, j'avais glissé par terre et m'était fait sérieusement mal au dos. Et enfin, rendu en classe, mon prof' nous avait fait passé un examin surprise que j'avais échoué à cause d'un gars stupide en arrière de moi qui me déconcentrait en me lançant des boulettes de papier pleines de morve...

Et moi qui croyait être la seule à pouvoir avoir des journées aussi nules. Je souris. Je souriais rarement, c'était un " petit " sourire. Je constatais que j 'avais mouillé son T-Shirt.

-Je suis désolée, je me suis fais prendre par la pluie et apparement je ne t'ai pas épargné. Dis-je en montrant son chandail.

Il semblait réfléchir, oui, j'étais très perspicace. En ramassant une feuille qui était tombée d'un de mes cartables, je glissais sur la flaque d'eau que j'avais laissé sur le sol et manquais de tomber, me rattrapant à son bras. Je constatais avec colère que un de mes talons venaient de casser. J'éttoufais un juron.

-Meerde ! Est-ce possible de casser deux talons de chaussures en une journée... ?

- On dirait...

C'était bien les filles, ça. Se frustrer pour un talon qui se brise...Si on comptait le nombre de paire de chaussures que j'avais cassées et brûlées... Disons que ça serait long. Et ça ne me dérangeait pas vraiment....

Tant que j'avais l'argent pour m'en acheter d'autre, bien sûr. Mais je ne manquais pas d'argent, ça non !

-Effectivement. Soupirais-je avant de retirer ma deuxième chaussure, de me diriger vers un casier et de casser mon talon contre ce dernier brusquement.

Je pense que j'allais pleurer... Mes pauvres chaussures. Déjà, je n'en avais pas beaucoup, je n'avais pas les moyens d'en avoir cinquantes paires ! Je portais attention à son T-Shirt et à la marque que j'y avais laissé. La forme de ma silouhette. J'étouffais un petit rire. J'espère que ça sèchera rapidement. Je scrutais depuis déjà une dizaine de seconde le T-Shirt mouillé avant de constater que j'avais l'air assez... Huuum... Bizarre. ? Obsédée par ses abdos... ? C'étais assez bizarre. Non ?

En cassant le talon de son autre chaussure, on aurait dit qu'elle allait se mettre à pleurer. Mais elle avait tourné la tête et regardait maintenant mon t-shirt avec un intérêt peu disimulé. Me demandant ce qu'elle pouvait bien fixer, je me mis moi-même à observer mon t-shirt. C'est là que j'aperçu la trace qu'elle avait fait. J'eus un petit rire.

- Ça sèchera ! Lançais-je, une pointe d'amusement dans la voix.

Les gens allaient surment me regarder bizarement, mais je les comprenaient : qui avait l'habitude de voir un gars se promener avec la silhouette d'une fille tracée dans son t-shirt ?

Je finis par rire aussi. C'est que de l'eau, ça sèchera rapidement. Je relevais la tête après quelques secondes.

-Callie. Callie Steven. Me présentais-je.

Ça faisait un bail que je n'avais pas parlé à quelqu'un, ou bien souris... Et à y bien réfléchir, rire aussi. Bref, je profitais du moment pour socialisé un peu, me ramenant à la société, me tirant de mon petit monde à part. J'essayais en vain de me rappeler la dernière personne à qui j'avais parlé... Ahh oui, le vendeur de pizza la fois où fascinée par mon livre, j'avais faillit faire brulé tout l'appartement.

Décidant qu'il était temps que j'arrête de fuir les gens, je me présentai à mon tour.

- Nate. Anderson.

De toute façon, que pouvait-il arriver aux gens en sachant mon nom ? Ils n'allaient pas mourir parce qu'ils savaient que je m'appelais Nate. Je n'avais juste à pas m'énerver, et tout pouvais aller pour le mieux. Une leçon que j'avais apprise avec une certaine personne était que ce n'était pas ma faute. Je n'avais pas souhaité ce don.

- Sauvagement poussée ? Demandais-je en riant.Je m'en allais en bio. Mais tu sais, c'est pas très important, la bio !

Et maintenant que j'étais en retard de quelques bonnes minutes, ça me donnait une excuse pour sécher. Vivement les romans ennuyants qui nous font dormir et par la même occasion oublier qu'on doit se rendre en cours ! Surtout quand le dudit cours est celui de bio. Avec le prof le plus stupide qui soit.

-Oui, sauvagement poussé ! J'aurais pu me casser quelque chose !

Malheureusement, ce membre ce serait reconstitué. J'étouffais un soupir.

-J'ai espagnol. Et franchement, je trouve ce cours d'aucune utilitée. L'espagnol et la biologie ce complètement.

De toute façon, de la manière dont je m'étais levée ce matin, j'étais sûre et certaine d'avoir un examen surprise ou autres conneries...

- Si ça aurait été intentionel, surment que tu te serais cassé quelque chose...

Il y avait cinq minutes de cela, ça ne semblait pas du tout la déranger que je lui ai foncé dedans. Mais là, elle semblait réaliser. Elle avait brusquement changé d'opinion. Bah !

- En effet, ce sont les deux cours les plus inutiles, mais ce sont aussi les plus nuls !

Espagnole... J'étais bon, mais je détestais quand même la matière.

Elle leva les yeux vers moi. N'ayant pas compris, je tournai la tête pour voir ce que Callie semblait avoir aperçu. Une femme en talons aiguilles marchait vers nous... Comprenant que nous allions nous faire suspendre ou pire, j'attrapai la main de Callie, geste spontanné et me mis à courir. Maintenant, le bruit de mes chaussures s'était joint à ceux de la prof'. Ceux de Callie ne faisait parcontre aucun bruit, à cause du simple fait qu'ils n'avaient plus de talons... Nous courûmes comme ça pendant un petit bout de temps, du moins jusqu'à ce qu'on ait semé la femme. Je m'arrêtai, à peine fatigué, et regardai Callie avec un regard moitié amusé, moitié sérieux.

- On l'a échappé belle.... On a faillit se faire attraper !

Dès qu'il eut comprit, la dame venait de tourner le coin du mûr et se dirigeait vers nous. Il me prit par la main et m'entraîna à travers les couloirs éclairés par de faibles lumières. Quatre à cinq minutes plus tard, nous l'avions semés. Je repris mon souffle, jalouse de Nate qui lui avait à peine l'air un peu fatigué.

-On l 'a échappé belle... On a faillit se faire attraper ! S'exclama-t-il.

Je relevais la tête sans rien dire. Une dizaine de secondes plus tard, j'éclatais d'un rire cristalin. Le fou rire me prit, comme ça.

Surpris, je la dévisageai. Quelques secondes plus tard, je cédai à l'hilarité à mon tour. Sans avoir de raisons particulières. Je devais être fatigué, pour rire simplement parce qu'un prof avait faillit nous attraper. Ce n'était vraiment pas drôle, et pourtant, je riais. Je riais comme je n'avais pas ris depuis six ans. Ça faisait du bien. Quand je pus enfin me ressaisir, je dis :

- Et dire que je ne savais même pas pourquoi je riais...

Cette pensée me fit recommencer à rire. Rire sans raison ?

Essayant d'articuler une seule petite phrase, je repris mon souffle, sans en être plus capable. Finalement, je réussis à placer une phrase.

- 'Tellement absurde ! Ça...

Mon rire m'interromput pour la énième fois.

- Ça faisait longtemps que je n'avais pas rit comme ça. Réussis-je à placer entre deux rire.

Pourtant, j'avais l'air ridicule. Non, rectification, nous avions l'air ridicules. Comme les deux policiers dans un film qui entre dans une maison et en resortent complètement hilares, même si leur témoin, la victime et les preuves ont brulé et qu'ils ont faillit y rester... Sauf que la différence, c'est que nous n'avions respirés aucune matière autre que l'air. Non ?